L’autre jour en sortant de l’église, une grand-mère toute frêle s’est approchée de moi pour me dire  qu’elle avait faim.  Le dimanche précédent, deux fillettes squelettiques aux cheveux roux et en broussaille sont arrivées en retard pour l’église. Elles m’ont dit qu’elles avaient faim, qu’elles n’avaient plus de maman, pas d’horloge à la maison et qu’elles devaient faire tout le travail domestique elles-mêmes.  Chaque jour, des enfants ou des adultes nous disent qu’ils sont affamés.   Souvent je leur demande s’ils ont quelques restes de provisions à la maison.  La réponse est toujours négative.  Je ne me rappelle plus la dernière fois où notre réfrigérateur et notre garde-manger ont été vides. Ça fait mal d’avoir l’estomac vide.  Parfois, je pense que c’est le lot de leur vie d’attendre le prochain repas et de souffrir en silence.  Nous ne pourrons jamais assouvir la faim de tout le monde de la façon dont vont les choses.  La plupart des gens restent indifférents à cela, parce qu’ils ne sont pas confrontés au problème de la faim.  Mais ici, on ne peut pas y rester indifférent et contourner le problème.  David dit dans Psaumes 37, 25: J’ai été jeune, j’ai vieilli et je n’ai point vu le juste abandonné ni sa postérité mendiant son pain.   Y a-t-il quelque chose que nous faisons ou que nous ne faisons pas pour que cette situation persiste?

Nous vous joignons une photo de nous prise il y a 26 ans, en septembre 1986, alors que nous arrivions pour la première fois en Côte d’Ivoire, Afrique de l’Ouest, avec deux enfants et un troisième en route.  Depuis, notre famille s’est beaucoup agrandie.   Dieu est fidèle. Il nous ne nous a jamais abandonnés et Il ne nous abandonnera jamais.  Notre raison de vivre est de faire entrer le plus de gens possible dans le Royaume de Dieu.

Nous avons recommencé à servir des repas de spaghetti à l’école.  Chaque enfant a son plat marqué de son nom qu’il amène à la maison pour le laver et le ramener le lendemain à l’école.

Des jeunes filles graduées du programme de parrainage de Child Care Plus remplissent les plats, avant de les distribuer.

Certains Haïtiens mangent  deux repas par jour. C’est pourquoi ils ont parfois du spaghetti le matin et du riz avec des

haricots secs, avec ou sans sauce, le soir.

Ça semble bon!

Ce mois-ci, nous célébrons le 15e anniversaire de notre Église.

Nous avons joué la Parabole des Noces telle que relatée dans Matthieu 22.

Le Roi représente Dieu; le marié, Jésus; la mariée; l’Église et le serviteur, celui qui annonce la Parole de Dieu.

Jessika Pierre (au centre) et ses  petites sœurs étaient à notre première réunion d’Église en octobre 1997.  Jessika,  âgée de 10 ans sur la photo, a gradué de la 13e année en juillet dernier.   Quand elle avait douze ans, sa mère est décédée des conséquences du Sida. Son père, originaire des Bahamas, ne s’est jamais occupé d’elle. Au décès de sa mère, la famille a essayé de les placer dans un orphelinat elle et ses sœurs.  Étant trop âgées pour l’orphelinat, Jessika et sa sœur Johanne ont été envoyées chez  leur grand-oncle à 7 heures de route de Port-au-Prince. Les plus jeunes sont allées à l’orphelinat.  Nous étions alors au Canada pour un an et nous n’avons pas pu nous occuper d’elles.  Malheureusement la plus jeune y est décédée du  sida à l’âge de cinq ans.  Quelques années plus tard, nous avons facilité leur retour dans la maison maternelle à Port-au-Prince.

Jessika le jour de sa graduation.

Jessika  est maintenant une des enseignantes de notre école primaire Child Care Plus et elle va à l’École Normale le soir.  L’École Normale est l’institution qui forme les enseignants en Haïti.  Dieu l’a gardée et lui a ouvert de nombreuses portes.

Le crépissage des murs de notre centre va bon train.  Deux murs extérieurs sont terminés.  Les jours de pluie que l’ouragan Sandy a laissés sur son passage ont contribué à faire avancer le crépissage des murs à l’intérieur du building.  Bientôt, nous ferons la peinture des murs.

Les fenêtres ont été posées sur deux murs.  Ce sont des persiennes de métal blanc. Elles résisteront plus longtemps que les persiennes de verre aux nombreuses petites mains qui les toucheront.

Merci de votre fidélité.  Que Dieu vous comble de toutes sortes de bénédictions.