Un homme a dit : « C’est la fin du monde.» L’autre a répondu : « C’est la fin du monde comme on l’a connu. » De toutes les époques, les gens auraient pu voir la fin du monde arriver comme durant la Peste Noire du 14e siècle. Pourtant la terre a continué de tourner après cette pandémie.
Ces jours-ci, le confinement incite les gens à chercher leurs photos d’antan pour les poster sur FB. En voici une qui date des environs de 1918, quand ma grand-mère Emma Gemme Hébert avait 28 ou 29 ans. Elle avait 7 enfants. Le plus âgé avait 10 ans et la dernière deux mois. Durant la pandémie de la grippe espagnole en 1918, avec son bébé dans les bras, dit-on, elle est décédée. Mon grand-père n’a pas tout de suite réalisé qu’elle était partie tellement il était malade. Mais malgré cela, tous ses enfants ont survécu et mes frères et sœurs ont vu le jour. Certains servent le Seigneur depuis des décennies.
La distanciation sociale en Haïti est presque impossible. Les gens vivent au jour le jour de ce qu’ils vendent dans des marchés bondés. Ils sont entassés et ils ne peuvent pas voir comment ils pourraient se distancer. Au moment où j’écris, il y a 15 cas recensés en Haïti. Il faut dire que les gens ont peur de perdre la vie s’ils étaient diagnostiqués avec le coronavirus.
Avant le confinement, nous devions faire laver les mains à plus de 700 étudiants et staff à l’école plus d’une fois par jour. C’était un travail laborieux.
La vie de l’église continue avec des messages, des appels téléphoniques et des réunions diffusées sur FB. Deux jeunes hommes de notre assemblée nous aident avec la technique. L’un d’eux vit dans un orphelinat, mais tous les deux sont parrainés par Child Care Plus.
Les gens qui ont perdu leur travail en ce temps de pandémie sont durement touchés par la crise n’ayant aucune aide sociale, ni assurance chômage. Notre programme de nutrition nous permet de leur venir en aide.
Avant-hier soir, je n’arrivais pas à dormir. Je tournais et retournais dans mon lit. Vers minuit et demi, j’entends un grand bruit. Des voleurs ont sauté dans la cour de nos voisines. Leurs parents sont décédés. Elles vivent seules. Après 10-15 minutes d’aboiement, un gardien tire un coup de feu en l’air. Les chiens continuent à japper sans arrêt. J’appelle mes voisines pour leur demander s’il y a quelqu’un dans leur cour. Elles répondent qu’elles ne le savent pas, mais elles ont peur. Un deuxième coup de feu est tiré en l’air. Tout de suite après, on peut suivre le sillage des voleurs en fuite par la diminution des aboiements. Puis, une nuit noire sans lune, ni électricité se réinstalle et je plonge dans un profond sommeil.
Comme certains l’appellent le Psaumes 911. Mémorisez-le. Il vous servira de muraille durant les jours difficiles.
Si vous êtes malades, ne perdez pas de vue que Jésus Guérit.
Merci de votre soutien indispensable alors que la vie continue.
Louise & Michel Charbonneau