Compte-rendu de la situation

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Jean-Benoît, un de nos prédicateurs, raconte ce qui s’est passé le 12 janvier.  « J’étais à bord d’un taptap (transport en commun) avec  Mona, mon épouse.  Soudainement, le taptap s’est mis à bondir en l’air et à retomber comme un cheval sans mors.  Je pensais qu’un véhicule nous avait heurtés.  Mais quelqu’un à bord  du véhicule a crié : « Tremblement de terre ». Quand ces soubresauts se sont arrêtés, tout le monde est descendu.  Mona et moi avons marché pendant une heure et demie pour se rendre à la maison, dans les ténèbres épaisses et les débris jonchant le sol.  Pendant que nous nous déplacions dans cette scène apocalyptique, nous voyions des maisons s’écrouler et des bras et des têtes un peu partout.  C’était horrible. »

 

Les équipes de secours s’affairent autour des blessés et des malades qui sont transférés dans d’autres centres faute de place.  On estime à 200,000 le nombre de décès.  Trois millions de personnes habitent à Port-au-Prince ce qui fait une personne sur quinze.

Aujourd’hui, les banques et plusieurs magasins ont ré-ouverts ce qui nous a permis d’acheter de la nourriture.  Pour le moment, nous nourrissons les responsables de notre église, leurs familles et les enfants et nous offrons des soins médicaux aux nécessiteux. Priez pour notre sécurité.  Mais le plus important est d’aider à reconstruire les maisons détruites ou présentant des fissures, afin que les familles regagnent leurs habitations avant la saison des pluies qui pourrait commencer début mars. 

Dimanche, nous avons tenu nos deux réunions dans la rue à cause du mur d’enceinte donnant sur notre tribune qui a été très ébranlé lors du tremblement de terre.  Nos jeunes sont en train de le jeter par terre pour le reconstruire.    242 personnes ont assisté à notre réunion de jeunesse et  177 enfants au culte des enfants.  Notre maison est en parfaite condition. Vendredi, 750 enfants et jeunes sont venus à la réunion.

Plusieurs sponsors de Child Care Plus nous demandent si l’enfant qu’ils parrainent est vivant.  Trois facteurs rendent difficile pour nous le repérage des enfants.  D’abord l’exode des familles vers la campagne et les camps de sinistrés, puis les maisons tombées ou aux murs fissurés.  Dans les jours à venir, nos jeunes sillonneront les rues et les ravins pour faire un sondage à savoir qui est déménagé, qui est en santé et/ou malade et/ou blessé et qui serait décédé dans cette tragédie.  Nous pourrons mieux répondre à vos questions. Dans ce séisme, environ une personne sur quinze est décédée.    S’il vous plaît, soyez patients avec nous.  Nous servons des repas à chaque jour.  Il nous faut aussi reconstruire deux des murs d’enceinte de notre maison et un mur d’enceinte de notre nouvelle église qui sont tombés lors du tremblement.

Nous sommes un peu ébranlés, mais nous allons bien.  Il  faut reconstruire maintenant.

Michel & Louise